
Biographie
Originaire de La Réunion, Mathilde Gréard a toujours su qu’elle s'envolerait vers « l'Hexagone » après ses 18 ans. Pour quelles raisons ? Pourquoi ? Ça, peu importe. Elle se souvient simplement de ce discours parental répétitif, d'un départ pour « la suite de la vie ». Passé le baccalauréat en Arts Appliqués, elle comprend non seulement la nécessité de partir pour le « pays des études » mais, en plus, l'ampleur artistique qui l'attend : la culture contemporaine, la possibilité infinie de projets sur un territoire plus grand et simplement, le fait d'aller voir autre chose que ce l'on connaît. Prendre des risques, goûter.
Depuis petite, elle s’est toujours vue dessiner et écrire dans un journal. La peinture, elle, est arrivée pendant les cours du soir que son collège proposait.
Au lycée, c'est en passant par les Arts appliqués (design) qu’elle réalise l'importance des Arts Plastiques. Après ses 18 ans, elle est admise dans une CAAP (Classe Préparatoire en Arts Plastiques) à Paris en 2016, qui lui permet d'intégrer les Beaux-Arts de Tarbes l'année suivante.
Mathilde Gréard profite de cette école pluridisciplinaire pour prendre la pédagogie à la lettre, c'est-à-dire tout tester durant 3 ans, dans le désir de se trouver – même si le passage entre Arts appliqués et Arts plastiques ne fut pas évident.
Sculpture, court-métrage, photographie, performance, installation.
Finalement la peinture persiste toujours autant et c'est ainsi que son voyage se poursuit en Belgique, où elle intègre le Master Spécialisé Peinture aux Beaux-Arts de Liège (2021). Diplômée en 2023, CRESCENDO #4 est sa première résidence d’artiste.
Depuis la sortie des études il y a un an et demi, elle a adopté la combine de l'intérim+atelier. Les boulots l'aident financièrement, c'est certain, mais sont en fait complémentaires à sa pratique artistique. Dans la même semaine, elle conçoit le besoin de voir totalement autre chose que de l'art pour nourrir ses inspirations à l'atelier. Cependant, elle ne s'arrête jamais vraiment de postuler à des résidences d'artistes ou des appels à projet pour enclencher les opportunités et lui permettre de voyager, rencontrer des gens, apprendre.
De nombreuses personnes lui demandent si elle compte rester à Liège mais en fait, il lui est impossible de prévoir la suite de son parcours. N'ayant pas d'attache familiale dans la Cité ardente, elle se laisse la liberté de pouvoir aller n'importe où, si et seulement si l'opportunité fait sens pour elle. Pour le moment l'atelier fonctionne et la transition école > vie professionnelle se passe bien donc, comme elle le dit : « on verra ! »